L’estime de soi, oui, mais pour quoi faire ?
Pour « être »
L’estime de soi, l’image de notre valeur personnelle est, pour notre être, comme les fondations de notre maison.
Pour Virginia Satir[1], L’estime de soi « constitue [pour chacun,] le facteur décisif de tout ce qui lui arrive à lui et à sa relation aux autres. »
L’estime de soi s’apprend et évolue de la naissance à la mort, il est donc toujours temps de la faire grandir ! Elle nous donne l’énergie vitale pour aller de l’avant, croire en soi, trouver son axe et y rester, choisir et accomplir ses projets
Pour « être avec les autres »
L’estime de soi est la base de la communication et du lien aux autres : pour me relier aux autres, j’ai besoin, en premier lieu, d’« être » et de m’estimer suffisamment pour pouvoir exister pleinement, dans une relation vraie, qui est rencontre entre deux individualités distinctes et différentes.
Une bonne estime de moi permettra de me séparer, de me différencier, de manière positive et en vivant l’expérience de la dissemblance comme une richesse, dans l’accueil et le respect de l’unicité de l’autre. Elle est la base du vivre ensemble, dans la responsabilité de qui je suis, de ce que je ressens et de ce que je choisis.
L’estime de soi chez mon enfant, du carburant pour aller de l’avant !
Enfant, je m’estime parce que j’aime ce que l’autre me renvoie de moi par son regard, ses paroles, tous ses signes de reconnaissance. A moi, parent, de lui donner suffisamment de ce carburant !
Voici 7 priorités pour aider mon enfant à faire croître son estime de lui :
1/ Construire ma propre estime de moi
La première chose à faire est de consolider ma propre estime de moi : je ne peux transmettre personnellement à mon enfant que ce que j’ai acquis moi-même.
2/ Lui manifester un amour inconditionnel
« Qui que tu sois, quoi que tu fasses, je t’aime tel que tu es. »
3/ Le reconnaître
Donner des signes de reconnaissance positifs et inconditionnels. Ainsi mon enfant peut entendre et sentir que je le vois ; que sa présence et ce qu’il fait a de la valeur à mes yeux, puisque je le remarque : « J’aime partager ce temps avec toi.»
4/ L’accueillir
Le respecter dans son unicité et son affirmation de soi en accueillant ses propos et ses émotions sans les discuter, les remettre en cause ou les disqualifier. Quand mon enfant dit son émotion c’est comme s’il était au plus près de lui-même pour apprendre qui il est, pour découvrir ses zones d’ombre, ses compétences, ses points d’appui.
5/ Le valoriser et lui laisser des espaces de décision
En fonction de son âge, lui confier des responsabilités et le laisser faire ses propres expériences et erreurs. Célébrer ses réussites et valoriser ses erreurs.
«Tu penses que tu auras suffisamment chaud avec ce tee-shirt ? Peut-être ! Comme de mon côté je trouve qu’il fait froid, je te propose d’aller voir dehors si tu en es sûr avant de décider, OK ? »
6/ Nourrir notre relation
Lui partager mes émotions, ce qui se passe pour moi dans notre relation, accueillir son ressenti à lui et m’engager en faisant des demandes. « Notre relation est importante à mes yeux, j’ai du chagrin quand tu ne veux pas échanger avec moi. Je te propose de programmer un temps juste pour tous les deux, qu’en dirais-tu ? »
7/ L’aider à caresser ses rêves
L’accueillir dans ses projections vers l’avenir, inconditionnellement, c’est l’aider à aller vers une différenciation qui lui permettra de devenir un adulte confiant, créatif, responsable et respectueux de lui et du monde qui l’entoure.
Un beau programme en perspective ! Autant de stations services sur sa route pour faire le plein et (re)partir avec élan à la découverte du monde !